« Un matin d’octobre dans la cour du centre Eydoux, quelques parents patientent sur les bancs pendant que leurs enfants assistent à un cours de catéchisme. Dans le bureau, Frédérique, Roland et Pierrette, les bénévoles de » l’Entente » Notre-Dame du Mont assurent l’accueil. Ils reçoivent ce jour-là un père et sa fille pour une inscription.

Trousseaux de clés en main, l’infatigable Gérard Théry fait son apparition. Depuis une dizaine d’années, ce professeur de SVT à la retraite est le responsable des lieux. Il metdes salles à la disposition des groupes qui en font la demande, coordonne l’entretien et gère les prêts des salles.

« C’est le père Sorragi (ancien curé de la paroisse ndlr) qui m’a confié cette tâche ; on va dire qu’elle s’est intensifiée avec l’arrivée du père Leproux. Avec le centre Eydoux il veut faire rayonner la paroisse dans le quartier, montrer que l’église est ouverte à toutes sortes d’activités culturelles et cultuelles ».

Scouts, chorales et capoeira.

Le projet semble donner des fruits. Semaine après semaine les arbres de la cour voient défiler dans la dizaine de salles que compte le centre : les élèves du catéchisme et de l’éveil à la foi, les participants à l’école cathédrale, la pastorale des jeunes, les scouts, trois chorales, un groupe de conteuses, un groupe de tricot, une association cap-verdienne, et les participants à des cours de gym, de Jiu Jitsu, de yoga et de capoeira. Le lieu vit aussi pendant les week-ends : un dimanche par mois, paroissiens et voisins partagent un repas lors du déjeuner solidaire. Le centre peut être mis à disposition pour des fêtes familiales et des associations peuvent demander à organiser un événement ponctuel, précise Gérard.

Au temps des patronages
Installé sur une des tables de la salle commune, Gérard Théry plonge dans ses souvenirs de jeunesse pour raconter l’histoire du lieu. “Le centre Eydoux est un ancien patronage de garçons”. Lui-même a fréquenté un lieu de ce type dans un autre quartier de Marseille et se souvient avec précision du programme : “On nous recevait le jeudi pour jouer au foot et faire des activités en lien avec l’année liturgique. Après il y avait une collation et une séance de cinéma”. À la paroisse de Notre-Dame du Mont, les jeunes filles étaient accueillies dans un autre immeuble, rue Auguste Blanqui, qui fut plus tard vendu. Elles ont donc rejoint le centre avec Soeur Lucie, leur encadrante. Le gymnase actuel a été construit à l’arrivée du patronage de filles, et le portrait de Soeur Lucie veille dans la grande salle.

 

Accessible et confortable

Pour le reste, il y a eu beaucoup de changements. “La grande salle était un préau et il y avait un oratoire au premier étage” révèle le retraité. La rénovation du Centre en 1985 a été à l’initiative du père Jean Cornet curé de NDM et de soeur Lucie Di Franco ( dominicaine de la Présentation de Tours ). Le père Leproux a suivi cette dynamique “il a voulu refaire la grande salle pour la rendre plus accessible et confortable”. Résultat : des placards plus fonctionnels, et l’installation d’une cuisine équipée avec un comptoir central.

Pendant l’été, un terrain de boules et un baby-foot ont fait leur apparition, ils seront bientôt rejoints par une table de ping-pong.

Le centre Eydoux poursuit son évolution sous le regard attentif de Gérard qui cherche une personne pour l’aider à en assurer l’entretien.Profil recherché : une personne à l’aise en bricolage.

Meriem Bioud