La Vierge Marie

Lors de notre journée de récollection, Agnès de Reviers nous a proposé une vision de la Vierge Marie tout à fait originale.

L’Annonciation

La scène se passe à Nazareth, près de l’an zéro. Une jeune fille d’une quinzaine d’années, dont on ne sait rien sinon qu’elle est fiancée, reçoit tout à coup la visite d’un ange de Dieu qui lui annonce qu’elle sera la mère du messie attendu par son peuple, du Sauveur du monde.

Quel bouleversement, quelle immense surprise pour une si jeune femme ! Quel étonnement pour la petite adolescente de Nazareth, si elle pouvait pressentir l’ampleur de l’annonce de l’ange ! Cette mission que Marie reçoit de Dieu, dont le mystère dépasse sans doute tout ce qu’elle pouvait concevoir, l’amènera au cours des âges et jusqu’à vingt siècles plus tard à être bénie en ces termes par une multitude d’hommes et de femmes du monde entier.

Mère de Yeshoua

Ensemble, Marie et Jésus nous regardent. La mère porte le fils, ouvre les bras pour le présenter comme pour accueillir chacun de ses enfants que nous sommes. Jésus bénit de sa main. La composition du tableau se rapproche d’une icône, qui est traditionnellement considérée comme une fenêtre ouverte vers le saint ou la sainte qui y est représentée. L’aspect réaliste des visages s’éloigne des canons classiques de l’iconographie, pour mieux évoquer la vie, l’incarnation de ceux qui nous regardent.

La position de la vierge portant Jésus dans son manteau est inspirée de l’icône « Marie Mère de l’Emmanuel », réalisée par les sœurs bénédictines du Mont des Oliviers à Jérusalem.

 

Apocalypse XII, 1-3, 5b-6a, 12, 17a

Ce texte est lu chaque année en l’honneur de la Vierge Marie à l’Assomption. Mais en réalité, cette femme revêtue de splendeur et de lumière, qui souffre atrocement, qui enfante un fils saint, qui est pourchassée par le mal, qui est exilée dans le désert, ne représente-t-elle pas plutôt le mystère de l’Église en ce monde ? Le peuple de Dieu souffre, le mal se déchaîne contre lui et parfois même dans son sein ; mais il est revêtu d’une beauté qui le dépasse, et par son témoignage il engendre la présence même de Dieu. Ne nous étonnons pas si nous sommes comme cette femme splendide, souffrante, attaquée de toute part : nous sommes l’Église en travail.

Pour en savoir plus sur les travaux d’Agnès 
www.agnesdereviers.com