
Comment êtes-vous devenue accompagnatrice ?
Lucie Michel : Il y a deux ans, j’ai été confirmée. Lors du sacrement, on nous prévient qu’on aura un rôle à jouer dans la communauté. Je comptais mettre mes talents à contribution. Un jour, j’ai reçu un message de Bernard Bié (qui coordonne l’accompagnement des catéchumènes, ndlr), il me proposait d’être accompagnatrice. Je l’ai pris comme un petit cadeau, comme un appel. Mais je n’y avais jamais pensé, je ne m’en croyais pas capable. Je me suis dit : il va falloir faire jouer ta créativité.
Sur quoi votre recherche a-t-elle abouti ? Quelles connaissances avez-vous mobilisées pour accompagner Léa ?
L.M : J’ai fait des recherches dans ma documentation personnelle. J’ai regardé quelques questions dans le Youcat (un livre de catéchisme conçu pour l’accompagnement des jeunes, ndlr) pour savoir quels thèmes aborder. J’ai aussi utilisé des fiches, pour présenter la messe par exemple. Enfin, j’ai utilisé des questions ressorties de l’étude de la Bible que j’avais faite avant ma Confirmation.
Mais l’accompagnement, c’est surtout l’écoute de l’autre. On garde un fil rouge de conduite que les documents appuient, puis c’est au feeling, selon les périodes, il y a des questions qui ressortent.
La première fois que l’on s’est rencontrées avec Léa, c’était au café, devant l’église. On s’est posé des questions pour savoir qui on était. Je voulais savoir comment elle se sentait vis-à-vis de Dieu et du christianisme. Il faut selon moi, une oreille attentive. Le fait d’écouter la personne en face, laisser la connexion nous porter sur le chemin pour savoir comment faire et quoi faire. Je me laisse porter et Dieu merci, ça marche.
Le jour du baptême approche, que ressentez-vous ?
LM : Ça me touche, ça me rappelle les sacrements que j’ai reçus. On voit une foi grandissante, le chemin se dessine au fur et à mesure. Léa arrive à me transmettre son émotion. C’est comme si je faisais baptiser mon enfant.
Meriem BIOUD